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HISTOIRE

Parsac-Rimondeix : un bref rappel d’une longue histoire

Séparés de 5 kilomètres, les deux bourgs ruraux de Parsac et de Rimondeix ont été rattachés en 2016 pour ne former qu’une seule commune. Ils sont tous les deux les témoins et les acteurs d’une longue histoire.

Parsac - Parçac (occitan marchois)

Parsac plonge ses racines dans l’histoire ancienne. Si son nom n’apparaît à l’écrit, sur un diplôme, qu’en 636, Parcius ou Parciacus était déjà référencé à l’époque gallo-romaine (de même qu’un temple, dédié aux divinités païennes).
On peut imaginer qu’un village préexistait, puisque les Gallo-romains s’établissaient souvent sur des sites déjà présents, mais plus aucun élément ne permet d’en attester.
Au cours du haut Moyen-Âge, à l’emplacement du temple, fut érigée une église carolingienne. Laquelle, au XIIe siècle, laissa la place à l’église romane Saint Martin de Tours (Ecclesia Sancti Martini de Parciaco en 1158) et dont le transept est toujours debout de nos jours.

Dans les textes, le bourg apparaît au fil des siècles comme « villa », « paroisse », « prieuré », avant de s’afficher comme « seigneurie » au XVIIe siècle et enfin « prieuré-cure » deux siècles plus tard.

Le village du Moyen-Âge s’est construit autour d’un chateau, dont peu de vestiges subsistent. Les premiers seigneurs du lieu ne sont mentionnés qu’au XVe siècle, avec une dame Jeanne de Parsac, qui épousa le chevalier Guillaume de Luchat vers 1420. En 1636, la terre de Parsac passa dans les mains du chevalier René de Fricon, dont les armes « d’argent à la bande engreglée de sable » étaient encore portées à la veille de la Révolution française. Lors de cette période tumultueuse, le presbytère fut vendu comme « bien national », à l’instar d’un grand nombre de bâtiments religieux et de chateaux, avant d’être racheté, bien plus tard, par la commune.

Bourg rural par excellence, Parsac comptait deux écoles à la fin du XIXe siècle : une de garçons et une de filles. Ecoles payantes et dans lesquelles un instituteur pouvait enseigner à une centaine d’élèves. La loi Jules Ferry de 1881, rendant l’école publique, gratuite et obligatoire, imposa la construction d’un nouvel établissement, plus vaste, séparé en son milieu par la Mairie (la mixité n’était pas à l’ordre du jour), pour accueillir tous les enfants. Les bâtiments qui contiennent la Mairie et l’école élémentaire actuelles ont été construits en 1889.


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Crédit photo : Archives départementales de la Creuse 5_Fi_1168_R


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Le bourg fut particulièrement animée au cours des quarante premières années du siècle dernier : commerces, cafés, artisans de tous ordres, la vie foisonnait. Ces jours fastes s’évanouirent peu à peu après la guerre. Exode rural, modernisation agricole, remembrements successifs… comme partout en France, le paysage social et culturel des campagnes se modifia profondément. Parsac, comme tant de bourgs et villages de France, se vida peu à peu de ses habitants.
Au recensement de 1901, la commune comptait 1 611 habitants. Il en restait 932 en 1956. Après un creux sous les 600 fin XXe-début XXIe, la population était estimée à 714 en 2020.
 
Parsac est devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle née du regroupement de Parsac et du bourg voisin de Rimondeix, tous deux membres du canton de Gouzon*.
 
 
Rimondeix
 
Le petit bourg de Rimondeix est relié à l’histoire des Templiers, ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, en particulier à travers son église.
Initialement consacrée à Saint-Pierre-ès-Liens, celle-ci fut donnée aux Templiers par Sebrand Chabot, évêque de Limoges (de 1172 à 1198). Après la décimation de l’ordre en 1312, la paroisse fut dévolue à celui des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (plus communément appelés Hospitaliers), puis de la Commanderie de Malte et elle fut placée sous la dépendance de Blaudeix (commune voisine où se trouve une église templière, restée quasiment intacte), puis fut consacrée à Saint-Jean-Baptiste.




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Crédit photo Archives départementales de la Creuse

De l’église primitive, il ne reste que l’abside semi-circulaire du 17e siècle. Le clocher en pointe est couvert de bardeaux. La nef semble être une reconstruction fin 18e.
A l’intérieur de l’église, on peut admirer un retable du XIXe siècle ainsi que des pièces d’orfèvrerie cultuelle.
 
Le village a été rattaché à Parsac le 1er janvier 2016, tout en gardant un maire délégué, jusqu’au 11 août 2020, date à laquelle la fonction a été supprimée. Deux postes de conseillers délégués représentant Rimondeix ont été alors créés.
 
 
 Une célébrité
 
Né à Parsac le 17 juillet 1906, Octave Dayen fut un coureur cycliste. Il participa notamment aux Jeux Olympiques d’été de 1928 à Amsterdam (Pays-Bas), où il termina 4e du kilomètre et 23e de la course en ligne.
Il est mort à Parsac le 14 septembre 1987.
 
 
Sources : A. Leclerc, Le dictionnaire historique de la Creuse, Les éditions du Bastion, 2000, réédition de l’ouvrage de 1902 ; Archives Départementales de la Creuse ;
https://creuse.meconnu.fr ; www.sauvegarderartfrançais.fr.
 
*   Le canton de Gouzon comprend les bourgs suivants :
 
Blaudeix
Chénérailles
Cressat
Domeyrot
Issoudun-Létrieix
Jarnages
La Celle-sous-Gouzon
Ladapeyre
Lavaveix-les-Mines
Le Chauchet
Parsac-Rimondeix
Peyrat-la-Nonière
Pierrefitte
Pionnat
Puy-Malsignat
Saint-Chabrais
Saint-Dizier-la-Tour
Saint-Julien-le-Châtel
Saint-Loup
Saint-Médard-la-Rochette
Saint-Pardoux-les-Cards
Saint-Sylvain-sous-Toulx
Trois-Fonds
Vigeville